FATUHIVA L’ILE DU TAPA
Je ne pouvais pas quitter fatuhiva sans vous parler du Tapa. Ce mot là désigne les etoffes en écorces battues. Différentes espèces d’arbres ou d’arbustes sont utilisées comme le mûrier pour la couleur blanche, l’arbre à pin pour la couleur rouge brun, le banian, le caoutchou et le hihea, terme marquisien dont je n ai pas la traduction.
Plusieurs étapes sont nécessaires, le prélèvement de l écorce, le battage, le séchage, l’amidonnage avant de pouvoir dessiner les motifs pour les peindre. Le moment du prélèvement va dépendre des conditions cosmiques déterminées par le calendrier lunaire. D’après la tradition, la période favorable se situe à la troisième lunaison après la pleine lune .
1- l écorce prélevée de la branche ou du tronc est ensuite raclée avec un couteau ou une pierre affûtée.
2- Le battage peut alors commencer pour de très longues heures souvent plusieurs jours en fonction de la taille de l’écorce. Travail fastidieux qui fait mal aux oreilles au poignet et au bras...j’ai testé et me suis arrêtée assez rapidement...trop dur pour moi ! Les femmes utilisent une pierre spéciale, pierre basaltique rectangulaire et un battoir réalisé en bois de fer.
3- Le lavage et le sechage : cette étoffe ainsi réalisée est trempée dans un sceau d’eau pour y être abondamment rincée.
4- le transfert des modèles sélectionnés sur le Tapa peut enfin commencer. En fonction de ses propres sensibilités et affinités, les motifs sont choisis et disposés sur l’étoffe. La visite des touristes va orienter les choix des modèles pour faciliter la vente...
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